brauchen nicht Bischoffs oder von sonst wem Aktienverkäufe zu recherchieren. Die Journalisten beschuldigen ja niemanden. Sie haben lediglich recherchiert, dass die AMF, also der Börsen-Gendarm, der Staatsanwaltschaft einen Bericht über "massive Insider-Delikte" hat zukommen lassen. Und diese Recherche haben die Journalisten veröffentlicht. Nun, hat die Staatsanwaltschaft entschieden, das ganze Dossier an die französische Unteruschungsrichterin Xavière Simeoni, zuständig für Finanzangelegenheiten, weiter zu reichen. Diese Dame wird nun entscheiden, ob und wer angeklagt werden könnte. Das haben die Figaro-Jourbnalisten geschrieben. Und das versteht man unter Pressefreiheit. Nämlich auch geheime Informationen, die sehr wohl von bedeutendem öffentlichen Interesse sind, zu veröffentlichen. Und dann kann EADS soviel zetern wie sie wollen, Le Figaro hat seine verdammte Journalistenpflicht getan und braucht auch nichts vor Gericht zu befürchten. Journalisten unterliegen ihrem Berufsgeheimnis und können sich auf den Quellenschutz berufen. (d.h. sie brauchen keinem Richter der Welt zu sagen, woher sie an den AMF-Bericht gelangt sind. Pressefreiheit eben.
Selbstverständlich gefällt das EADS zund anderen evt. implizierten Personen nicht. Und diese wollen nun gegen diejenigen vorgehen, die Le Figaro die Infos zugespielt haben. Das ist ein ganz normaler Vorgang.
Hier ein interessanter ARtikel dazu im O-Ton (hab ich auf Boursorama.fr gefunden)
Nouveau coup dur pour EADS avec des accusations de "délit d'initiés massif" Le logo d'EADS à l'usine d'Augsbourg, en Allemagne, le 25 septembre 2007 © AFP/DDP/Arch. Clemens EADS a subi un nouveau coup dur mercredi avec de nouvelles accusations de "délit d'initiés massif" au sein du groupe européen d'aéronautique et de défense, qui ont déclenché un début de polémique politique.
La presse française s'accorde jeudi pour affirmer que les délits d'initiés présumés au sein d' EADS sont "une affaire d'Etat", un "scandale" d'autant plus "révoltant" que des milliers d'emplois doivent être supprimés, et qui pose le "problème moral des stock-options".
C'est au moment où EADS semble avoir surmonté les difficultés, en s'apprêtant à livrer le 15 octobre son premier A380, que ses principaux dirigeants et actionnaires sont accusés d'avoir vendu des actions, entre fin 2005 et début 2006, avant les annonces des retards de livraison de l'avion géant qui ont plongé sa filiale Airbus dans une crise profonde en juin 2006.
Ils se sont rendus coupables d'"un délit d'initiés massif", et l'Etat français connaissait la situation, a indiqué le quotidien Le Figaro, citant une "note préliminaire" de l'Autorité des marchés financiers (AMF), transmise au parquet de Paris.
L'AMF a confirmé avoir transmis en septembre au parquet une "note d'étape" sur ces délits présumés, mais a souligné que "ses investigations ne sont pas achevées" et qu'elle "ne s'est pas prononcée sur les faits". Selon une source proche du dossier, le parquet a transmis la note "il y a quelques jours" à la juge du pôle financier Xavière Simeoni, chargée d'instruire l'affaire sur plainte notamment de l'Association des petits porteurs actifs (Appac).
Selon Le Figaro, "le ministère des Finances, également informé des difficultés à venir, a pourtant donné à l'époque son feu vert à la vente des actions détenues par Lagardère".
Thierry Breton, ministre des Finances à l'époque, a répondu que l'Etat, actionnaire à hauteur de 15%, avait "eu un comportement irréprochable" et que les autres actionnaires "étaient totalement libres de leur stratégie".
Interrogée à l'Assemblée nationale, l'actuelle ministre, Christine Lagarde, a récusé "un quelconque délit d'initié" de la part de l'Etat, qui "n'a jamais cédé une seule action" en raison du "caractère stratégique de l'entreprise".
A gauche, le PS a dénoncé une "nouvelle French connection au plus haut niveau de l'Etat" et le PCF a demandé une commission d'enquête parlementaire.
Le rapport, selon Le Figaro, est "accablant pour les groupes Lagardère, DaimlerChrysler, actionnaires d'EADS, ainsi que pour les principaux dirigeants du groupe européen et de sa filiale Airbus". Ils auraient vendu des actions avant de "rendre tardivement publiques les difficultés d'Airbus" qui ont provoqué un effondrement du titre EADS.
Révélation d'un délit d'initié massif présumé chez EADS © AFP francis Louis Gallois, président d'EADS, non suspect car arrivé dans le groupe en juillet 2006, a déclaré à l'AFP qu'il n'y avait "rien de surprenant" à l'existence d'un rapport de l'AMF. Le groupe s'est ensuite déclaré extrêmement "surpris" de ces "fuites" qui violent "le principe de présomption d'innocence".
Du côté syndical, on a évoqué en France "écoeurement", "colère" mais aussi "inquiétude" face au risque d'une "nouvelle déstabilisation". En Allemagne, le syndicat IG Metall a demandé que "l'affaire soit éclaircie rapidement" car "les responsables incriminés exercent encore des responsabilités".
Daimler n'a pas voulu commenter, alors que le groupe Lagardère a annoncé une action en justice pour obtenir "réparation" après des "accusations infondées", contestant les "interprétations" du Figaro.
Lagardère a été lourdement sanctionné en Bourse (-5,42% à 58,45 euros), plus qu'EADS (-0,78% à 21,71 euros). Le gendarme de la Bourse cité par Le Figaro a mis en cause les ventes d'actions d'une vingtaine de dirigeants, "preuve de l'absence de confiance dans la poursuite de la progression du cours". Ils met aussi en cause les deux grands actionnaires privés, qui ont vendu chacun 7,5% du capital le 4 avril 2006, au plus haut, pour 2 milliards d'euros chacun.
Les petits porteurs de l'APPAC ont indiqué qu'ils allaient exiger la démission des dirigeants mis en cause par l'AMF et qu'ils souhaitent l'annulation du pacte d'actionnaires liant l'Etat à Lagardère et Daimler.
Gaëtan de Capèle dans Le Figaro présage que "l'exemple d'EADS ne contribuera sûrement pas à rehausser l'image de l'entreprise". Comme presque tous ses confrères, il affirme que "l'on comprend sans peine le désarroi des salariés" qui sont, selon lui, "soumis à une rude - mais nécessaire - restructuration, lorsqu'ils contemplent ce qui se passait ici ou là à la tête de la société".
Pascal Aubert estime dans La Tribune que "tous les ingrédients pour devenir une affaire d'État" sont réunis, et rappelle que "ce groupe aéronautique est avant tout une construction politique et que rien de ce qui s'y passe et s'y décide ne se fait à l'insu des autorités françaises et allemandes".
"L'Etat français se retrouve, lui aussi, dans le collimateur" reconnaît Patrick Lamm dans Les Echos. Pour lui bien que n'ayant pas vendu d'actions, l'Etat "n'est pas au-dessus de tout soupçon" car "informé des difficultés d'Airbus, il n'a pas joué le rôle d'alerte que ses responsabilités d'actionnaire auraient dû lui faire jouer".
Il juge que l'affaire alimente "la colère des salariés d'Airbus" qui constatent qu'ils ont "un état-major qui restructure à coup de milliers de suppressions d'emplois" et qui "s'octroie en catimini de confortables plus-values."
Plusieurs éditorialistes, tel Didier Pourquery dans Libération rappellent qu'Arnaud Lagardère avait déclaré en juillet 2006 que s'il avait le choix +entre passer pour malhonnête ou incompétent, il assumait la seconde hypothèse+. Et le journaliste d'ironiser : "c'est fou, d'ailleurs, le nombre de hauts responsables qui disent aujourd'hui n'avoir pas été au courant de la mauvaise santé d'Airbus alors que tous les analystes s'en inquiétaient". Pour Libération, tout cela est "une histoire de transparence qui a toutes les apparences de l'opacité."
Guillaume Goubert dans La Croix affirme que même si certains cadres ont "simplement senti que le vent tournait et qu'il valait mieux prendre leur bénéfice tout de suite" (...) "le problème moral des stock-options est posé".
Une analyse que Le Figaro ne partage pas. "On le sent, l'instruction du procès des stock-options et autres actions gratuites qui font parfois - mais parfois seulement - la fortune de leur heureux vainqueur, est en cours", regrette Gaëtan de Capèle.
Pour sa part, Jean-Paul Piérot dans L'Humanité juge le "scandale d'autant plus révoltant qu'au moment où l'on apprend que certains, bien informés, s'en sont mis plein les poches, des milliers d'ouvriers, d'employés, de techniciens, d'ingénieurs d'Airbus et des entreprises sous-traitantes
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